Lettre à F.Delport - ONF par le collectif des riverains du Quartier des Terrasses - Marnes-La-Coquette

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Lettre à F.Delport - ONF par le collectif des riverains du Quartier des Terrasses - Marnes-La-Coquette


Lettre adressée le 18 Juin 2014 à l’ONF, faisant suite à la coupe de bois sans dialogue préalable.

M. Frédéric Delport
Office National de Forêts
27 rue Edouard Charton
78000 Versailles

Marnes la Coquette, le 18 Juin 2014

Monsieur le Directeur,

Nous sommes un collectif d’une centaine de foyers d’habitation du quartier des « terrasses », à Marnes la Coquette (92), à vous exprimer, par ce courrier, notre stupéfaction et colère face à la coupe rase que vos services ont menée sur la parcelle 137 de la forêt domaniale de Fausses-Reposes.

Il ne s’agit pas d’une parcelle ordinaire au sein du domaine forestier, mais d’une « zone forestière urbaine » qui sépare, de quelques mètres, les habitations de l’autoroute A13. Un halo de verdure qui faisait le bonheur des riverains avec un chemin forestier très communément emprunté par les familles pour se rendre au centre de Marnes la Coquette, et par des promeneurs.

Nous avions conscience qu’un entretien de cette parcelle était nécessaire et pouvions comprendre que la rentabilité de l’opération puisse nécessiter le commerce d’arbres sains et centenaires. Mais, une coupe sélective aurait permis de concilier les intérêts de chacun et de préserver l’écologie.

La coupe rase, réalisée le mois dernier, entraîne des nuisances graves qui n’ont certainement pas été considérées lors de la prise de décision. En effet, du jour au lendemain, tout le quartier s’est trouvé confronté à la vue directe et durable sur le mur anti-bruit et les panneaux de signalisation de l’autoroute. De plus, le niveau sonore de la circulation tant sur l’autoroute que sur la voie ferrée a considérablement augmenté ainsi que la chaleur. En outre, le chemin est devenu beaucoup plus dangereux pour les habitants et les promeneurs : il existe un réel danger à se promener sur le chemin endommagé et bordé d’ornières, notamment à l’aplomb de la voie ferrée et en bordure d’autoroute. Ce qui n’est pas négligeable dans un quartier où habitent de nombreux enfants et personnes âgées. Enfin, la faune et la flore ont été brutalement déstabilisées.

Nous n’avons pas été informés préalablement au démarrage du projet et encore moins de son contenu et calendrier. Seuls, des prospectus ont été distribués dans quelques boîtes aux lettres (une fois le travail commencé). Certains ont lu sur votre site internet qu’il s’agissait d’un entretien pour « préparer la forêt de demain » et « laisser s’épanouir des jeunes plants par l’apport de la lumière ». Où sont-ils, ces jeunes plants ?

Aujourd’hui les bords du chemin sont jonchés de débris, certains mesurant plusieurs mètres de hauteur. Aucun n’est étalé et plaqué au sol afin d’en hâter la décomposition et la reconstitution du couvert végétal. Des tronçons de branches de diamètre très important demeurent.

Aussi, sollicitons-nous de votre part : 1) l’information sur les suites que vous avez planifiées pour la parcelle (urbaine) 137 et leur calendriers, 2) la réhabilitation de cette zone forestière dans le délai le plus court possible. Nous demandons notamment :

  • la replantation et l’enrichissement de la coupe en feuillus indigènes
  • la découpe des rémanents
  • le dégagement des sujets d’avenir sur une longue période
  • le reprofilage du chemin forestier avec comblement des ornières et la reconstitution des fossés permettant l’écoulement des eaux,
  • la sécurisation des zones dangereuses et la restauration du grillage (endommagé par la chute des arbres) séparant la coupe forestière du domaine foncier formant l’emprise de l’autoroute.

 
Nous vous invitons à venir vous rendre compte par vous-même du désastre que vos services ont engendré et souhaitons vous rencontrer pour en discuter. Certains d’entre nous peuvent également aller vous rencontrer en vos locaux.

Par avance, nous vous remercions de l’intérêt que vous porterez à cette demande et avons l’espoir d’une prompte réponse. Le hasard veut que notre lettre soit en date du 18 juin. Faut-il y voir un symbole ?

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos meilleures salutations.

Le collectif des riverains des Terrasses, Marnes la Coquette.

Copie à Mme Barody-Weiss, maire de Marnes la Coquette