Objet : évolution du règlement d’urbanisme et permis de construire.
Références :
- Arrêt de la cour administrative d’appel en date du 28 janvier 2022 ;
- Projet de plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) en cours d’élaboration.
Nous, citoyens Marnois, signataires de la présente, sollicitons votre attention sur les points suivants qui nous paraissent mériter considération
Sur la présence des promoteurs à Marnes-la-Coquette
Le projet de démolition du bâti sis 33 boulevard de Jardy et la construction d’un immeuble de bureaux sur trois niveaux, pour lequel l’arrêt de la Cour administrative d’appel de référence a décidé un sursis à statuer de 4 mois, nous paraît constituer une grave incohérence à la fois in situ (bâtiments d’origine Jardy, témoin de notre histoire) et au regard des caractéristiques de notre commune marquées quasi exclusivement par un habitat pavillonnaire traditionnel et un contexte environnemental naturel. Il nous paraît indispensable que le lieu soit préservé de la pression des promoteurs et qu’aucun « signal » d’appel ne soit envoyé à ces derniers .
- ▶︎ Le faible dialogue avec les marnois sur la politique urbaine, les décisions discutables sur des permis accordés en 2017 et 2018, une absence de vision consensuelle des entrées de ville rendent faible l’autorité du maire et conduisent de fait à une décision probable, pour le 33 Bd de Jardy, aux conséquences lourdes pour tous les Marnois.
Sur la pression plus générale des promoteurs dans la région
Dans ce contexte nous tenons à souligner que la création d’un complexe immobilier de bureaux au sein de l’Ile Seguin constitue un projet totalement incohérent et absurde alors même que ce lieu revêt un enjeu environnemental stratégique pour le respect de la nature, le climat et la biodiversité, autant de priorités contenus dans le SCoT; nous pensons que nos élus ne sauraient cautionner cette implantation de bureaux alors même que les urgences climatiques et environnementales sont là.
- ▶︎ De fait, nous souhaitons que nos élus s’opposent au sein de la communauté d’agglomération (GPSO) à ces implantations de bureaux et, le cas échéant, à d’autres projets du même type, notamment dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme.
Sur l’intégration des Marnois aux décisions ayant un impact majeur sur leur avenir
C’est pourquoi, au demeurant, l’écriture du PLUi à partir des orientations contenues dans le SCoT nous paraît importante. Les orientations prévues en matière d’habitat, de « trame verte » et de respect de la biodiversité sont des éléments intangibles pour préserver nos modes de vie résultant de l’histoire de notre commune. Nous vivons une époque difficile qui invite à
partir d’abord des services produits par les écosystèmes naturels (espaces verts et jardins, pleine terre, arbres, bois et forêt, milieux humides…). En déduire ce que le foncier peut supporter en termes d’activités humaines dont celle de construire. Cette inversion du raisonnement est un message qui doit être pris en compte dans les contributions à l’élaboration du PLUi afin que les grands équilibres environnementaux soient respectés. Plus précisément il convient de localiser, au vu du rôle des écosystèmes naturels : les éléments de paysage, les quartiers, les îlots, les immeubles bâtis, les jardins et la végétation, les espaces publics, les monuments, les sites et secteurs à protéger.
- ▶︎ Vous l’aurez compris, nous considérons qu’aujourd’hui la préservation de notre cadre de vie ne saurait être assurée par le seul recours à des bureaux d’études, sans la participation active et régulière des citoyens directement concernés : nous sollicitons donc d’être associés et pas seulement informés, sous une forme à définir, aux travaux en cours relatifs au PLUi.
Veuillez agréer, Madame le maire, l’expression de notre haute considération.
Les signataires ci-contre.
PS : Nous attendons bien sûr vos réponses sur les divers points ci-dessus.